top of page

La part féminine de Dieu

  • Photo du rédacteur: Philosophe chrétienne
    Philosophe chrétienne
  • 6 févr. 2021
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 juin 2022

Dieu est généralement masculinisé. Cependant, il y a quelques passages bibliques où Dieu s'identifie à une femme.



Une remarque avant de commencer : je ne remets pas en question le fait que Dieu se présente lui-même, dans la Bible, comme une figure masculine : un père, un fiancé, un époux, un guerrier. De plus, nombreuses de ses caractéristiques sont considérées comme masculines.

Cependant, il y aussi quelques passages où Dieu se présente sous une figure féminine.


Dieu comme figure maternelle :


Par exemple, dans un Psaume, le roi David décrit sa relation avec Dieu comme celle d'un enfant avec sa mère :


"Loin de là, j'ai l'âme calme et tranquille, comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ; j'ai l'âme comme un enfant sevré." Psaume 131

Ou encore, Dieu lui-même se présente comme une mère :


"Sion disait : l'Eternel m'abandonne, le Seigneur m'oublie ! Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite ? N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ?" Esaïe 49 : 14-15

"Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai" Esaïe 66 : 13

Face à Jérusalem, Jésus s'écrit :


"Jérusalem, Jérusalem [...] combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu!" Matthieu 23 : 37

A mon sens, ces passages doivent attirer notre attention sur la part féminine de Dieu, et éviter la carricature qui ne verrait en Dieu que du masculin.


Hommes et femmes à l'image de Dieu :


Dieu en effet à créé l'homme ET la femme à son image. A deux, ils reflètent Dieu. Aucun des deux séparément ne reflète à lui-seul, complètement, Dieu.

Est-ce au niveau physique qu'ils reflètent Dieu ? Nous verrons à la fin de cet article que oui, d'un certain côté. Cependant, Dieu est esprit, il n'a pas de corps sexué.

Est-ce au niveau métaphysique qu'ils reflètent Dieu (dans le fait d'être libres, d'avoir une volonté, une intelligence, une raison ?). Oui, sans aucun doute. Mais je ne pense pas qu'il faille restreindre le terme "image" à ces qualités neutres, partagées par les hommes et les femmes.

A mon sens, c'est aussi au niveau des caractéristiques jugées plus masculines, ou plus féminines, qu'il faut comprendre que l'homme et la femme sont à l'image de Dieu.


Je tiens à préciser une chose : je ne pense pas que seules les femmes possèdent des caractéristiques féminines, et que seuls les hommes possèdent des caractéristiques masculines. La Bible en effet ne suggère pas cela, et cela semble plutôt relever d'une conception culturelle. Par exemple, on accorde traditionnellement la douceur aux femmes, mais - fort heureusement ! - les hommes peuvent être doux aussi. Vous en doutez ? Jésus, par exemple, dit de lui-même qu'il est doux et humble de cœur (Matthieu 11 : 29).

Autre exemple : on a tendance à voir dans la force, la puissance, voire la violence, des caractéristiques plus masculines. Mais la Bible compare souvent un peuple puissant à une lionne déchirant sa proie.

Ce que je veux souligner, c'est que décrire Dieu uniquement en termes masculins, traditionnellement considérés comme masculins, et écarter la part féminine de cette description, serait bibliquement erroné. Pour connaître Dieu, il nous faut étudier autant les caractéristiques féminines que masculines, car les deux reflètent l'image de Dieu.


Dieu miséricordieux :


Une des caractéristiques divines sur laquelle la Bible insiste beaucoup est la miséricorde. Elle est souvent associée au fait d'être ému dans ses entrailles (par exemple en Jérémie 31 : 20 : "Aussi mes entrailles sont émues en sa faveur : j'aurai pitié de lui, dit l'Eternel"). La miséricorde, c'est le fait d'être sensible au malheur qui atteint quelqu'un, d'avoir pitié, et de lui pardonner.

Et vous savez quoi ? En hébreu, le mot pour miséricorde est rahmim, qui signifie littéralement : utérus !

Autrement dit, l'une des qualités principales de Dieu fait référence à la biologie féminine. Au fait de porter un enfant dans son ventre, de le sentir bouger en soi, d'être totalement en fusion durant plusieurs mois, puis de le mettre au monde. Et quand on pense à cet enfant, on ne peut jamais oublier ce bébé si fragile qu'on a un jour senti en soi. Et quand une femme imagine qu'on pourrait faire du mal à son enfant, c'est là, à l'intérieur de son ventre, dans son utérus, que ça se tord douloureusement. Et cela est à l'image de Dieu, de ce qu'il ressent quand il nous voit souffrir.

Être ému dans ses entrailles, pour une femme, ce n'est pas avoir mal aux intestins. En français, quant on entend "entrailles", on pense généralement aux intestins, aux boyaux, aux tripes. Rarement à l'utérus. On a une conception très masculine des entrailles. Mais la miséricorde est une part féminine de Dieu.

Comments


Abonnez-vous à notre newsletter

Merci pour votre abonnement ! Un mail de confirmation vous a été adressé.

© 2020 par Philosophe chrétienne. Créé avec Wix.com

bottom of page