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Le devoir moral avec la Genèse

  • Photo du rédacteur: Philosophe chrétienne
    Philosophe chrétienne
  • 6 févr. 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 juin 2022

Quel est le fondement de nos devoirs moraux ? Qui décide de ce qui est bien et mal ? Comment savons-nous ce qui est bien et mal ? Autant de questions auxquelles la Genèse apporte une réponse précise, mais un peu énigmatique.



L'arbre de la connaissance du bien et du mal :


Après avoir créé l'être humain, Dieu le place dans le jardin d'Eden. L'homme peut manger de tous les fruits des arbres du jardin d'Eden, sauf de celui de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu prévient l'homme que s'il mange du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, il mourra. En voilà, un arbre mystérieux...

Ce qui est certain, c'est qu'il ne s'agit pas d'un pommier ! En fait, la traditionnelle pomme (restée en travers de la gorge d'Adam) vient d'un jeu de mot provoqué par la traduction latine de la Bible (la Vulgate) : le mal se dit en latin "malum", et il se trouve que c'est le même mot pour pomme : "malum".


Un défi de traduction :


Si cet arbre est mystérieux, c'est à cause de la conséquence qui lui est attachée : pourquoi punir de mort la connaissance ? En quoi simplement connaître le bien et le mal serait punissable ?

D'ailleurs, Dieu lui-même connaît le bien et le mal. Après que l'être humain ait désobéi en mangeant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Dieu dit :


"L'Éternel Dieu dit : Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal." Genèse 3 : 22 (La Bible, trad. Louis Segond 1910)

Serait-ce que Dieu veut maintenant l'homme dans un état d'ignorance ? Mais alors, ce serait donner raison au serpent, qui sous-entend que Dieu écrase l'être humain, l'empêche d'accéder à un niveau supérieur, désirable. Or, le "gentil de l'histoire", c'est Dieu !

En fait, le mot hébreu traduit par "connaissance" a plusieurs sens en hébreu. Et il y en a un, en particulier, qui est très intéressant : celui de déterminer, de décider de. On comprendrait alors mieux le constat divin, et l'acte de désobéissance de l'homme. Celui qui décide du bien et du mal, c'est Dieu. C'est lui qui détermine, définit ce qui est bien et mal, bon ou mauvais. L'être humain doit recevoir cette définition et l'accepter telle qu'elle.

En mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, les êtres humains se rebellent donc contre la souveraineté de Dieu : ils prétendent déterminer eux-mêmes le bien et le mal.


De l'universalisme au relativisme :


En philosophie, on passerait donc d'un fondement moral extérieur à l'être humain, et transcendant, supérieur, universel : Dieu ; à un fondement intérieur à l'être humain. On peut le voir comme une libération, une plus grande autonomie.

Mais du coup, ce fondement perd sa stabilité : chaque être humain, ou du moins chaque groupe humain, y va de sa définition : on tombe dans le relativisme, c'est-à-dire dans le fait que les valeurs morales vont varier, changer selon les sociétés et les époques. La Bible considère cela comme négatif :


"Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal" Esaïe 5 : 20

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